La Semaine Bleue, c'est 365 jours pour agir et 7 jours pour le dire

Ces 7 jours annuels constituent un moment privilégié pour informer et sensibiliser l'opinion sur la contribution des retraités à la vie économique, sociale et culturelle, sur les préoccupations et difficultés rencontrées par les personnes âgées, sur les réalisations et les projets des associations.

Cet événement est l'occasion pour les acteurs qui travaillent régulièrement auprès des aînés, d'organiser tout au long de la semaine des animations qui permettent de créer des liens entre générations en invitant le grand public à prendre conscience de la place et du rôle social que jouent les "vieux" dans notre société.

Partout en France, des manifestations locales sont organisées pour illustrer le thème retenu. Chaque année, un concours prime les meilleures initiatives.

Source : Site officiel de la Semaine Bleue - www.semaine-bleue.org

 

Un peu d'histoire

Les débuts de la Semaine Bleue : 1951

Lancée en 1951, la "Journée des Vieillards", comme on l'avait d'abord baptisée, a été créée par arrêté du ministère de la santé publique et de la population. Un comité national d'entente, composé de grandes associations, d'institutions de bienfaisance et de groupements représentant les personnes âgées, avait reçu pour mission d'organiser une quête nationale, relayée par des comités départementaux. Quant à l'Uniopss, elle était chargée d'en assurer la coordination. L'objectif était de récolter des fonds pour secourir les anciens les plus "nécessiteux", 6 ans après la fin de la Seconde Guerre Mondiale.

En parallèle à cette quête, diverses initiatives axées sur la convivialité se développèrent peu à peu : goûters, repas dansants, sorties, envois de fleurs et cartes postales ou encore visites au domicile des plus dépendants et dans les établissements. De même, une part croissante de l'argent fut consacrée au financement d'activités de service, aides ménagères et autres. Par la suite, l'amélioration sensible des retraites permis d'affecter les fruits de la quête à des actions collectives, associatives pour la plupart, et de moins en moins à des secours individuels. En 1988, la collecte sur la voie publique prit fin et fut remplacée par une subvention des Affaires sociales.

Un nom qui à évolué

La sémantique connut, elle aussi, une évolution : de la "Journée des Vieillards" on passa à la "Semaine Nationale des Vieillards" puis à la "Semaine Nationale des Retraités et des Personnes Âgées et de leurs Associations" pour s'arrêter, en 1977, à la "Semaine Bleue". Un nouveau titre accompagné de ce slogan
"365 jours pour agir, 7 jours pour le dire".

Les thèmes nationaux

À chaque fois, un thème national est développé. Comme en 1988 "Solitude, perte d'autonomie : agissons avec les associations". En 1995 : "Les retraités disent non à l'exclusion". Ou en 1998 "Les retraités, des mémoires pour l'avenir". Le thème de l'édition 2004-2005 suscita de nombreuses critiques "Et si on parlait des vieux" ?
"Le titre était volontairement provocant, commente Pierre-Henri Daure, membre du comité national et président depuis 1997 du comité départemental de la Côte d'Or, un des départements les plus actifs de la Semaine Bleue.
L'objectif était justement d'en parler et il a été atteint. (...) Ce mot [ndlr :"vieux"], employé en contraste avec "jeune", n'est pas utilisé dans un sens péjoratif mais avec toute la noblesse liée à l'âge".

Source : Union Sociale d'Octobre 2005, mensuel de l'Uniopss & Site officiel - www.semaine-bleue.org


Thème 2021

70 ans d'histoire pour la valorisation de la place des aînés dans le vie sociale "Ensemble, bien dans son âge, bien dans son territoire"

« Vivre chez soi », dans son territoire est aujourd’hui perçu comme une des clés déterminantes du bien vivre et du bien vieillir.
Ce constat que confortent de nombreux sondages d’opinion repose sur le désir massivement exprimé par les personnes âgées de vivre leur âge dans un environnement et un habitat respectueux de leur autonomie et préservant le vivre ensemble dans leur territoire. Cet habitat, peut être individuel ou collectif, au sein d’un établissement social ou médico-social et dans ce cas, il doit être animé pour être un véritable lieu de vie…

A l’heure de la transition démographique et des prévisions qui portent à l’horizon 2040, à 45% l’augmentation du nombre des personnes âgées de 65 ans et à 72% celui des plus de 80 ans, la Semaine Bleue est l’occasion d’inverser le regard porté sur les aînés. Une population qui ne se reconnaît ni dans l’image de la dépendance et ni dans la seule charge que représenteraient pour la collectivité le poids des retraites et des dépenses de santé.

Les âgés d’aujourd’hui ne se reconnaissent pas davantage dans le stéréotype consumériste véhiculé par les médias. Les parcours de vie au sein des deux générations qui structurent l’avancée en âge au-delà de 60 ans sont par nature pluriels et singuliers. Tous les retraités n’ont pas nécessairement envie, au gré des opportunités fiscales, d’aller vivre leur temps de retraite au Portugal ou au Maroc et les plus âgés ne sont pas nécessairement « dépendants » ou résidents d’EHPAD.
Bien vivre son âge dans son territoire, nécessite toutefois une attention que l’on a coutume désormais d’identifier en termes de prévention de la perte d’autonomie. Il s’agit avant tout de bien vivre avec son corps en lui conservant ses capacités et notamment la motricité garante de la mobilité qui constitue le principal facteur d’autonomie et de lien social. C’est tout le sens des « Marches Bleues » que nous invitons à organiser dans le cadre de la Semaine Bleue.

Bien vivre son âge c’est aussi bien s’alimenter en prenant en considération les besoins nouveaux notamment en quantité et en variété car ils évoluent avec l’âge et en conservant quand c’est possible la dimension sociale du repas
Bien vieillir c’est aussi disposer d’un habitat adapté autant dans sa localisation géographique que dans son aménagement intérieur. L’aménagement du logement et les équipements plus ergonomiques compensent les altérations fonctionnelles et permettent d’éviter les accidents de la vie quotidienne. L’ouverture et la proximité avec les voisins, le quartier, la commune protègent de l’isolement et du sentiment de solitude. L’accessibilité des commerces et des réseaux de transports en commun sont des vecteurs déterminants du maintien de l’inclusion sociale.

L’inclusion sociale des personnes âgées, passe aussi par la lutte contre la fracture numérique dont elles sont particulièrement victimes comme en témoigne les résultats de l’enquête réalisée en 2018 par l’association les Petits Frères des Pauvres. Quatre millions de personnes âgées de plus de 60 ans n’accèdent pas à internet ainsi, l’exclusion numérique est devenue un facteur aggravant de l’isolement relationnel.

Bien vivre son âge c’est enfin participer à la vie sociale, économique et culturelle de son territoire au contact et en relation avec les autres générations dans sa famille mais aussi et surtout avec les amis, les voisins ceux avec lesquels on peut partager un loisir, une passion, un engagement associatif.

Dans le contexte inédit de cette crise sanitaire, économique et sociale, la Semaine Bleue 2021 aura plus que jamais pour objectif de développer et de valoriser la place que les aînés doivent occuper dans la communauté et ce, quels que soient leur âge et leur autonomie. Les plus âgés qu’ils résident à domicile ou en Ehpad ont beaucoup souffert des confinements successifs et nombre d’entre eux ont perdu tout lien social.

L’année 2021 est aussi l’occasion de commémorer le 70ème anniversaire de la Semaine Bleue. Car c’est en 1951 que fût instituée la journée nationale des Vieillards devenu semaine nationale des retraités et personnes âgées puis Semaine Bleue dans les années 90.

Lutter contre l’isolement et son corollaire la relégation sociale, sera un des maîtres-mots de cette Semaine Bleue anniversaire. Dans les territoires et au plus proche des citoyens âgés, toutes les forces doivent se mobiliser au service de cette cause pour pouvoir vaincre ce fléau. C’est avec cet objectif que nous vous invitons à développer les dynamiques locales de lutte contre l’isolement social et les démarches participatives par le biais des associations locales, du Réseau Francophone Villes Amies des Ainés, de Monalisa et des départements, des communes, etc....
Plus qu’une commémoration, nous voulons que cet anniversaire marque un tournant décisif : celui d’une représentation positive de la vieillesse et du vieillissement.

« Tout ce que vous faites pour moi mais sans moi, vous le faites contre moi  » cette alerte lancée par Nelson Mandela nous invite à associer étroitement les personnes âgées à la programmation et à la réalisation des actions qui seront impulsées dans le cadre de la Semaine Bleue.

Source : Site officiel de la Semaine Bleue - www.semaine-bleue.org